Les récifs coralliens sont vulnérables au changement climatique

L'indice mondial de stress thermique a triplé depuis la fin du 19ème siècle. Au cours des deux dernières années, le blanchiment massif des coraux qui a lieu dans de nombreux récifs coralliens de la planète a affecté leur sensibilité au stress thermique, le réchauffement climatique atteignant déjà 0,9 degré Celsius à ce jour. "Le climat change rapidement pour les écosystèmes des récifs coralliens tropicaux qui montrent déjà leur vulnérabilité, même avec des augmentations relativement modestes des températures moyennes mondiales observées à ce jour", a déclaré le Dr Janice Lough de l'Institut australien des sciences marines. Le blanchiment important des coraux au nord de la Grande Barrière de Corail en Australie ce printemps avait été lié à l'El Niño de 2015-2016. Les événements El Niño provoquent une augmentation des températures de surface des océans dans de nombreuses parties des océans tropicaux - qui abritent les récifs coralliens. Depuis la fin du 19e siècle, l'indice mondial de stress thermique (lorsque les températures dépassent le maximum saisonnier normal) sur 42 récifs a triplé. Plus précisément, les enregistrements ont été de 1,3 degré Celsius pendant l'El Niño de 1877-1878, de 2,8 degrés Celsius pendant l'El Niño de 1997-1998 et de 3,9 degrés Celsius pendant l'El Niño de 2015-2016. "Il s'agit d'une preuve évidente que le réchauffement climatique augmente l'intensité des événements de stress thermique sur les récifs coralliens tropicaux", a déclaré le Dr Lough. Les reconstructions des températures de surface des mers tropicales, basées sur les bandes annuelles des squelettes coralliens, montrent que 1998 et 2016 ont été les années les plus chaudes pour les récifs coralliens mondiaux au cours des 400 dernières années. "Au cours des 18 derniers mois, nous avons observé les impacts du stress thermique provoquant le blanchiment des récifs coralliens à travers la planète. Il devient évident que si nous voulons éviter l'augmentation du nombre et de la gravité des phénomènes de blanchiment, nous devons limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 1,5 degré Celsius", conclut le Dr Lough. Plus d'informations : www.coralcoe.org.au